Photo : Olivier Wagner
Aujourd'hui, pour cette 40e interview, je vous invite à faire connaissance avec Olivier Wagner. Auteur auto-édité de « Kovid-58, Retour à l’anormal » et, plus récemment, de son nouveau roman noir « Un crime parfait » (sorti le 5 septembre 2024). Il a accepté de se dévoiler et de nous partager ses secrets d'écriture. Découvrez son univers littéraire...
MERCI INFINIMENT OLIVIER POUR VOTRE CONTRIBUTION ET VOTRE GENTILLESSE
Âgé de 66 ans, Olivier Wagner se définit comme un vieux « jeune auteur », prouvant qu'il n'est jamais trop tard pour se lancer dans de nouvelles aventures. À 62 ans, il publie son premier roman « Kovid-58, Retour à l’anormal ». En parallèle de sa carrière dans l'informatique, et passionné de motos, il a réalisé plusieurs courts-métrages sur ce thème et organisé un festival baptisé « French Riviera Motorcycle Film Festival » à Nice.
Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ? Et pourquoi le roman noir ?
J’ai toujours beaucoup lu, mais je n’avais jamais ressenti de vraie envie d’écrire avant ma première publication. Les deux mois de pause du 1er confinement et le décès de mon père par le covid-19, ont sans doute été les deux déclencheurs du démarrage tardif de ma vocation d’auteur. Mon premier roman « Kovid-58, Retour à l’anormal » était une dystopie politico-satirique. Je me suis amusé à déplacer en 2062 le monde politique et journalistique d’aujourd’hui en imaginant des scènes de rencontres entre les grands patrons du CAC-40 et les politiciens. Les lecteurs peuvent s’amuser à deviner qui se cache derrière les noms que j’ai imaginés. Certains comme le Président Monarc, ou sa rivale Océane ou bien encore la journaliste Lola Salami sont assez faciles à deviner, mais d’autres nécessiteront de se creuser la cervelle. Néanmoins, comme je ne voulais pas faire une simple pochade, j’ai pimenté la chose avec une enquête faite par deux bras cassés soutenus par une journaliste d’investigation, dont le dénouement est absolument impossible à deviner. Le roman noir est venu ensuite. Je n’aime pas les thrillers, ou du moins pas ceux qui se complaisent dans les descriptions sanguinolentes et se délectent de tortures raffinées. J’aime mieux les polars qui dévoilent petit à petit les ressorts psychologiques des personnages sans pour autant mettre les lecteurs dans une position inconfortable et angoissante. Et puis je suis venu au roman noir surtout pour ne pas rester dans le même style que mon premier roman.
Le sujet de votre deuxième roman « Un crime parfait », s’est-il imposé de lui-même ?
Oui et non. Les sujets s’imposent à moi un peu par hasard. C’est lié à ma façon d’écrire qui est un peu anarchique. Je commence toujours par écrire les premiers chapitres d’une traite, sans savoir où je veux en venir. À un moment donné je me retrouve bloqué et il devient impératif que j’arrête d’écrire pour réaliser un synopsis détaillé du roman. Je sens que je ne pourrai plus avancer sans savoir très précisément quelle sera la chute de mon histoire. Néanmoins, dans « Un crime parfait », certains ressorts de l’histoire sont naturellement apparus au moment où j’écrivais.
Où écrivez-vous ? À quel moment de la journée ? Combien de temps consacrez-vous à l’écriture ?
J’écris principalement dans mon bureau et par périodes très décousues, mais en général plutôt le matin. Ce sont surtout des moments de pulsions. Je suis incapable de me forcer à écrire. J’admire celles et ceux qui sont capables de s’imposer une discipline journalière avec un temps de rédaction décidé à l’avance. Je peux rester plusieurs mois sans rien « pondre » et tout à coup, je me lève un matin et je sens qu’il faut y aller et que ça va marcher. Et en effet, dans ces périodes-là j’écris sans m’arrêter des pages et des pages. Je ne retouche quasiment rien dans ce que j’ai écrit. Mon premier jet est souvent celui qui me convient le mieux.
Faites-vous un plan ou votre histoire vient-elle à vous d'elle-même ? Avez-vous besoin d'une ambiance particulière (musique, lumières, etc.) ?
Comme je vous le disais, je fais les deux. J’écris deux ou trois chapitres, voire quatre jusqu’à ce que je me sente bloqué, parce qu’incapable de savoir comment continuer mon histoire. Écrire un plan devient alors impératif. J’ai dans mon ordinateur, des tas d’histoires commencées dont je ne sais pas ce qu’elles deviendront. Pour ce qui est de l’ambiance, j’ai besoin de beaucoup de lumière (je deviens un peu bigleux) et de beaucoup de silence. J’aime bien malgré tout sentir que la maison n’est pas vide et entendre les bruits de fond. J’aime quand mes petites chiennes viennent me voir pour réclamer une balade. Je marche environ une heure par jour dans la forêt proche avec elles, et si je suis dans une période fertile, mon cerveau mouline en permanence des idées pendant que mon corps se meut.
Comment faites-vous vos recherches pour les lieux, les personnages, afin d'apporter du réalisme à votre histoire ?
Je n’ai terminé que deux romans. Le premier dans l’isolement presque total du 1erconfinement et pour celui-là tout est sorti de ma tête sans faire aucune recherche. En revanche, pour le deuxième, je suis monté à la capitale pour faire à pied tous les trajets de mon héros. J’ai pris le métro, j’ai observé les stations, les avenues et bien entendu le parc Monceau, très présent dans le roman. J’ai également beaucoup utilisé « Google maps » pour parcourir les rues de la petite ville normande où réside la sœur de mon personnage masculin principal. J’ai aussi fait des recherches sur les armes, la police, les services de surveillance du territoire. Et j’ai fait appel à beaucoup de mes souvenirs d’enfance et d’adolescence pour ce qui est de l’immeuble parisien où officie ma chère Brigitte Leroy.
Quels sont vos futurs projets d’écriture ? Y en a-t-il un en gestation ? Si oui, pouvez-vous nous en parler ?
J’ai beaucoup de projets d’écriture (peut-être même un peu trop) en cours, mais trois d’entre eux m’occupent bien. Une suite à mon premier roman « Kovid-58 », une pièce dont j’espère tester le premier acte avec mes amis du cours de théâtre auquel je participe à Barcelonnette. Et enfin, un nouveau roman pour lequel je suis encore dans la première phase ; c'est-à-dire ces premiers chapitres écrits sans trop savoir où je veux aller et surtout où vont m’emmener mes personnages. Une seule chose est presque sûre, ça ne sera pas un roman policier. J’ai besoin de changer de genre pour ne pas m’ennuyer même si je peux être assez routinier dans ma vie de tous les jours. A ce propos, j’ai pris le parti de toujours donner le même nom, Fred Lelièvre si c’est un homme et Brigitte Leroy si c’est une femme, à mes personnages principaux. D’un roman à l’autre, ils n’ont aucun lien, mais ça me permet de ne plus me casser la tête à chercher des noms 😉
Pour terminer cette entrevue, je vous laisse le mot de la fin...
Je crois que comme tous les écrivains en devenir, considérant que je ne suis pour l’instant qu’un auteur, bien loin d’avoir fait ses preuves, j’ai surtout envie d’avoir des retours de la part de mes lecteurs. Rien ne me rend plus heureux qu’un commentaire montrant que mes textes ont donné un moment de plaisir à quelqu’un. Il n’y a au fond que deux raisons pour lesquelles j’écris : donner et prendre du plaisir avec des histoires inventées de toutes pièces.
Pour découvrir plus amplement l'univers de cet auteur de romans noirs, je vous invite à découvrir son site internet https://wagnerolivier3.wixstudio.com/owagner/
Vous pouvez vous procurer ses livres sur les différentes plateformes en ligne (Amazon, Fnac, etc.), ou dans les librairies sur commande.
KOVID-58 Retour à l'anormal
Publié le 06/06/2020 (Auto-édité)
Année 2062. En pleine pandémie, Fred et Farid, deux bras cassés du bas de l’échelle sociale, accompagnés de Camille, une journaliste d’investigation, mènent une enquête qui pourrait bien changer leur vie. De son côté, le Président Monarc est bien décidé à gagner les élections, mais les grands patrons ne l’entendent pas de cette oreille et préfèrent mettre en avant sa rivale Océane Plume.
La comédie droite/extrême droite qui dure depuis cinquante ans va-t-elle se répéter au 2ème tour ?
Lucky Ponelpaño du parti des Révoltés arrivera-t-il à changer la donne malgré les interviews acerbes de Lola Salami ?
Fred, Farid et Camille pourront-ils enrayer cette jolie mécanique bien huilée ?
Un crime parfait
Publié le 05/09/2024 (Auto-édité)
Fred Lelièvre en est sûr, réaliser un crime parfait ne doit pas être bien compliqué et il va le prouver. Mais on a beau avoir tout planifié, quand la concierge de votre immeuble tombe amoureuse de vous, rien ne se passe comme prévu.
➡️ En bref :
Olivier Wagner m’a contactée via mon blog Ma Folie Livresque pour me proposer de chroniquer son dernier roman, Un crime parfait. Il nous livre une intrigue captivante, riche en suspense et en rebondissements. Dans ce nouveau roman noir, il explore les zones d’ombre de l’âme humaine. Ravie de cette proposition, j’ai accepté avec enthousiasme de plonger dans son univers et de partager mon avis.
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Envie d’échanger avec Olivier Wagner ? Voici où vous pourrez le rencontrer :
📅 Dimanche 4 mai 2025 : Il sera présent au Salon du livre de Saint-Saturnin-lès-Apt (84).
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🎙️ OLIVIER WAGNER : L’INTERVIEW ! est menée par Marie-Laure, blogueuse et chroniqueuse de Ma Folie Livresque
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