Photo : Patrice Muia
J'ai le plaisir de vous présenter Gérard Linsolas pour cette 32ᵉ interview. Un auteur français, reconnu pour ses œuvres dans le théâtre et récemment le polar, dont il a publié « Carnets de mal », un roman policier captivant sorti en février 2024 aux éditions EX Æquo. Il mène également une carrière en tant que metteur en scène et comédien.
Plongez dans l'univers fascinant de cet auteur, qui continue d'allier ses passions pour le théâtre et l'écriture.
MERCI INFINIMENT GÉRARD DE TA CONTRIBUTION ET POUR L'ACCEPTION
Gérard Linsolas, né à Nîmes en 1956, est diplômé d'un BTS de Régie et Administration du spectacle à l'ENSATT – Rue Blanche, et titulaire d’un DESS en Action artistique et Politiques culturelles de l’UIP Denis Diderot de Dijon. Après avoir vécu et travaillé dans des villes comme Paris, Lavelanet, Charenton-le-Pont, Bruges, Chambéry et Digne-les-Bains, il s'est établi aujourd'hui en périphérie de Bordeaux.
Comédien, auteur dramatique et metteur-en-scène, il développe un univers artistique ancré dans le théâtre contemporain et engagé, en se concentrant sur des œuvres alliant profondeur et innovation.
Lauréat du prix ARDUA en 2008, une distinction qui récompense l’excellence dans l’écriture dramatique. Il a également remporté en 2023 l'un des trois grands prix ANRAT lors de l'Opération Molière, un concours de référence dans le théâtre scolaire et amateur. Ces distinctions confirment son influence et son engagement dans le domaine des arts du spectacle.
Vous êtes metteur en scène, comédien et auteur. Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ? Et pourquoi le polar ?
Ecrire pour le théâtre a toujours été une constante chez moi, plus que comédien ou metteur-en-scène. J’ai déjà plus de dix pièces qui ont été jouées en France et à l’étranger. Et deux vont l’être en 2025. Je n’envisageais pas d’écrire des romans. Puis, comme beaucoup, la période COVID a chamboulé mon quotidien. Et devant ma difficulté à produire un texte dramatique – manque d’inspiration ou blocage devant tout ce temps qui m’était imparti – je me suis mis au défi d’écrire un roman. Et le style polar s’est imposé naturellement. Peut-être parce que les couvertures jaunes de la collection « Le masque » de mon père ont eu un effet subliminal ?
Le sujet de votre premier roman « Carnets de mal » s’est-il imposé de lui-même ?
Oui. À la fois le meurtre de cet écrivain raté et le flic bourru revenu de tout ayant un regard cynique sur sa vie et le monde dans lequel il évolue. Je n’ai pas eu beaucoup d’effort à faire pour les coucher sur le papier.
Où écrivez-vous ? À quel moment de la journée ? Combien de temps consacrez-vous à l’écriture ?
Principalement dans mon bureau dont le meuble éponyme fait partie du décors de ma pièce « Figaro-ci, Beaumarchais-là ». Je n’ai pas de rituel. Ni de discipline. Il faut que ça vienne. Je peux passer des jours à ne griffonner que quelques notes puis tout d’un coup ne pas quitter mon fauteuil pendant autant de temps jusqu’à ce que le sac se soit vidé. Je procède par à-coup.
Faites-vous un plan ou votre histoire vient à vous d'elle-même ? Avez-vous besoin d'une ambiance particulière (musique, lumières, etc … ) ?
Une fois le sujet cerné en quelques lignes, j’accumule des notes. Je fais un plan, disons un squelette. Et j’écris sur un cahier. Lorsque j’ai terminé un chapitre, je transcris sur l’ordinateur sans m’interdire d’apporter des modifications à la version initiale au moment de la saisie. A partir de là, ce sont des aller-retours cahier/ordinateur.
Mais je ne ressens pas la nécessité d’être dans une ambiance particulière. Le calme de mon bureau avec sa vue sur le jardin me suffit.
Comment faites-vous vos recherches pour les lieux, les personnages, afin d'apporter du réalisme à votre histoire ?
Pour ça Internet, google street ou wikipédia peuvent être des sources initiales. Puis je vais me documenter auprès de spécialistes (policiers, magistrats,etc) ou des ouvrages plus détaillés. Enfin, je puise dans mes souvenirs, mon entourage, mes rencontres pour dessiner les personnages ou les décors de mon histoire. Quelques copains se sont reconnus et ne m’en tiennent pas rigueur.
Quels sont vos futurs projets d’écriture ? Y en a-il un en gestation ?
J’envisage de donner une suite au flic de « Carnets de mal ». Je suis en phase « fourmi » avec des carnets de notes qui se remplissent vite. Mais il est en concurrence avec un roman historique qui raconte l’histoire de quatre femme et d’un ouvrier du livre dont l’action se déroule pendant la Commune de Paris. Ce dernier est un peu plus avancé mais si je sens un intérêt pour mon flic bourru et alcoolique de la part des lecteurs, peut-être aura-t-il la priorité ?
Pour découvrir plus amplement l'univers de cet auteur, mais aussi metteur-en-scène et comédien, je vous invite à découvrir son site internet https://linsolasgerard.wixsite.com/gerard-linsolas
Vous pouvez vous procurer son livre « Carnets de mal » sur le site de son éditeur : EX Æquo, en librairie ou sur les plateformes en lignes.
Figaro-ci, Beaumarchais-là, paru en septembre 2023 aux Éditions EX Æquo
Collection : Collection Entr'Actes
Genres : théâtre
De Pierre Augustin Caron de Beaumarchais, on connaît le théâtre. Et encore ! La mère coupable qui clôt la trilogie avec Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro est très rarement jouée de même que son opéra Tarare. Qui connaît ses drames bourgeois ou son théâtre de foire aujourd'hui disparus ? Celui qui est à l'origine de la SACD fut également homme d'affaires, espion, inventeur, agioteur, trafiquant d'armes, éditeur, courtisan et libertin. Ce qui lui valut beaucoup d'inimitiés et beaucoup de procès. Sa vie est un écheveau où tout s'entremêle et quel que soit le fil que l'on tire, il entraîne le reste en cascade. Toutefois cette pièce ne prétend pas être une exégèse de la vie du père de Figaro. Elle est le prétexte, en évoquant certains épisodes, à faire découvrir les multiples facettes d'un homme. Je propose un portrait qui doit permettre au spectateur de comprendre que la vie de Beaumarchais est indissociable de son oeuvre. Et que " Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur ".
Carnets de mal, paru en février 2024 aux Éditions EX Æquo
Collection : Collection Rouge
Genres : polar, policier, suspense, thriller
Qu’il y avait-il dans les mystérieux carnets d’Albert Duleu ? Une martingale pour gagner au loto ? Une recette de jouvence ? Des révélations sur des placements financiers douteux de son employeur ? Ou le prochain prix Goncourt ?
C’est ce que le commandant Jérôme Bourruy est chargé de découvrir car Duleu est mort et les carnets ont disparu.
Flic « à l’ancienne », macho et grande gueule, il porte sur le monde son regard désabusé et traîne avec cynisme ses cinquante ans et sa carcasse cabossée par les coups vicelards de la vie. Seule une autodérision et un humour potache lui permettent de se maintenir là où l’alcool a failli le perdre définitivement.
D’une société financière ayant pignon sur rue à l’arrière-boutique d’un trafiquant ukrainien en remontant dans les archives des camps de concentrations, ce flic désinvolte, assisté d’un jeune lieutenant tout juste sorti de l’école de police, va s’employer à découvrir la vérité tout en évitant les tentations réconfortantes des boissons alcoolisées.
En bref :
Son premier polar « Carnets de mal » a été sélectionné pour le Prix Découverte de la VOUIVRE, dans le cadre du salon L'Automne sera Noir au Deschaux, présidé par Michel Venel. Avec une intrigue habilement construite et un suspense maîtrisé, ce roman mêle habilement jeux de mots et humour noir.
Vous pouvez suivre Gérard Linsolas sur :
Je vous partage ma chronique pour :
➡️ Actualités :
Pour celles et ceux qui souhaitent rencontrer Gérard Linsolas, voici les dates de ses prochains événements :
Les 16 et 17 novembre 2024 : Salon du livre à Buzet-sur-Baïse. (47).
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🎙️ GERARD LINSOLAS : L’INTERVIEW ! est menée par Marie-Laure, blogueuse et chroniqueuse de Ma Folie Livresque
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➡️ Prochaine interview :
Je vous proposerai de faire connaissance avec Jean-François Regnier, l'auteur de Nos ombres, là-bas, un roman captivant publié chez Librinova en avril 2024.
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