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🎙️ FABIO M MITCHELLI : L’INTERVIEW !

Dernière mise à jour : 27 août


FABIO M.MITCHELLI, Ma Folie Livresque

Photo : Mathieu Guenon


J'ai l'honneur de vous présenter Fabio M. Mitchelli, un auteur révélé au grand public par son thriller La Compassion du diable, surnommé « le livre bleu », s’inspirant de faits réels sur le comportement de tueurs en série du XXe siècle. Ses œuvres se distinguent par une exploration minutieuse des méandres de la noirceur humaine et une fascinante plongée dans l’âme des criminels célèbres de cette époque.


Fabio a accepté de se prêter au jeu de mes questions pour cette 23ème interview.


Préparez-vous à plonger dans l'univers fascinant de ses œuvres et à découvrir les secrets derrière ses intrigues palpitantes !


MERCI INFINIMENT FABIO POUR TA DISPONIBILITÉ ET TA GENTILLESSE



Né à Vienne (Isère) en 1973, Fabio M. Mitchelli est un artiste qui explore une multitude de domaines : musicien, parolier, comédien, scénariste et écrivain. il romance des faits divers, et construis des fictions sur la base de faits réels, des affaires criminelles françaises médiatiques.

Son intérêt marqué pour les tueurs en série du dernier siècle le conduit à collaborer étroitement avec des spécialistes tels que des criminologues, des psychanalystes, des officiers de police judiciaire et des magistrats. Cette approche collaborative et documentée est au cœur de sa méthode de travail. Lors des phases de recherche et de documentation, Fabio M. Mitchelli adopte une démarche immersive, se déplaçant sur le terrain pour rencontrer les protagonistes des affaires qu'il explore à la manière d'un chroniqueur judiciaire lui permettant de collecter des informations de première main et de reconstituer avec authenticité les contextes et les dynamiques des crimes qu'il choisit de mettre en lumière.

À travers ses romans, Fabio M. Mitchelli s'efforce de présenter des récits crédibles et intrigants, ancrés dans la réalité des faits tout en explorant les aspects psychologiques et sociaux des crimes et de ceux qui les commettent. Son travail reflète à la fois une profonde recherche documentaire et une sensibilité artistique qui lui permet de captiver ses lecteurs en leur offrant des récits à la fois sombres et fascinants.


  • Qu’est-ce qui t'a poussé à écrire ? Et pourquoi le thriller en t'inspirant de faits réels sur le comportement de tueurs en série ?


Des bouquins dans les mains et des films plein les yeux, le gosse que j’étais passait des heures enfermé dans sa chambre à se faire peur, à essayer de s’imaginer les grandes plaines désolées et glacées du grand nord canadien, avec « Croc-Blanc », de Jack London, ou « L’appel de la forêt ». Adolescent, j’étais passionné par la littérature noire, la littérature fantastique et les films d’horreur. Edgar Alan Poe fut pour moi le révélateur de mon coeur d’écrivain (sans faire de jeu de mots!). Le cinéma m’a beaucoup influencé, tel que celui de David Lynch, ou encore Hitchcock… Dès mes quinze ans, je me suis mis à imaginer de terribles histoires, à les écrire. Et puis j’ai découvert la plume de King, la collection Gore de chez Fleuve Noir, Grangé, Lovecraft, Thomas Harris et son Hannibal Lecter, Philippe K.Dick et Maurice G.Dantec. Evidemment, je n’étais pas complètement hermétique à la littérature de Baudelaire, Sartre, ou Camus. Et je trouvais même cela plutôt amusant de mélanger le noir et le blanc… 

Et pour répondre à la question concernant mon attrait pour les faits réels, je dirais que je m’inspire beaucoup de la réalité, d’affaires criminelles ayant existées, car ils m’apportent une matière incomparable. La réalité dépasse, et de loin, la fiction. Cela me permet d’en apprendre toujours davantage sur la troublante et improbable psychologie humaine. Je suis assez fasciné par les grands criminels du XXeme siècle.


  • Le sujet de ton dernier livre « Le loup dans la bergerie » s’est-il imposé de lui-même ?


Non, cette histoire m’a été rapporté par un ami policier, un ancien patron de la BRB de Marseille. J’ai dû effectuer de nombreuses et longues recherches.

Comme dans « L’ombre de l’autre » (inspiré de l’escalade criminelle de Francis Heaulme), livre qui précède celui-ci, les personnages sont réels, tout ce qui s’est produit dans l’affaire du berger de Caussols est également reporté dans Le loup dans la bergerie. J’y ai ajouté une histoire parallèle, notamment avec la fille du commandant Steiner. Je travaille avec les méthodes d’un journaliste d’investigation judiciaire, j’enquête, je rencontre sur place la plupart des protagonistes, à l’endroit même où se sont déroulés les drames…  Je mélange ces faits divers avec une trame de fiction, car malgré cette matière réelle, je désire avant tout offrir au lecteur du divertissement, une part de rêve. Je ne veux en aucun cas tomber dans le documentaire.


  • Où écris-tu ? À quel moment de la journée ? Combien de temps consacres-tu à l’écriture ? 


L’hiver, j’écris généralement chez moi, à mon bureau, et l’été, très souvent en terrasse de café. Lorsque je suis en phase d’écriture, je travaille sans relâche, plutôt du soir au matin (parfois tôt !), mais en général, une semaine sur deux je me lève tôt pour attaquer l’écriture, de 8h30 à 14h00, pour reprendre à 16h00 jusqu’à 21h00.


  • Fais-tu un plan ou ton histoire vient à toi d'elle-même ? As-tu besoin d'une ambiance particulière (musique, lumières, etc … ) ?


Pour l’aspect fiction, comme un écrivain qui sollicite son imagination, je plonge dans les limbes de mon imaginaire en écoutant beaucoup de musique atmosphérique (du genre de celle d’Ólafur Arnalds, compositeur de la BO de la série Broadchurch). Comme un comédien qui se met dans la peau de son personnage, j’essaie de me mettre dans la peau de ceux de mes romans, mais je soigne ma schizophrénie... Après tout cela, je construis un séquencier, une sorte de scénario de l'histoire, un texte synthétique qui va architecturer la trame. Enfin, la phase d'écriture et celle des corrections vient parachever une année entière de travail.


  • Comment fais-tu tes recherches pour les lieux, les personnages, afin d'apporter du réalisme à ton histoire ? 


En fait, considérant que tous mes romans sont inspirés de faits réels, je donne vie à un nouveau livre lorsque je me déplace pour rencontrer les acteurs principaux de l'affaire sur laquelle je vais travailler. Pour l’aspect réel, comme un journaliste qui se documente, qui fait des recherches sur les protagonistes d’une affaire criminelle, sur ses aspects sociaux, juridiques, psychologiques, médicaux même, je vais rencontrer les magistrats, les policiers, témoins, psychanalystes, ou encore des proches des victimes ou des criminels, ceci afin de récolter la matière qui va me servir à l'écriture. Je travaille aussi essentiellement sur des bases de données journalistiques déjà existantes concernant les faits (documentaires vidéos, reportages presse, média divers, etc.).  Je mène mes investigations à la manière d’un enquêteur qui exhume les cold cases, traque les informations cachées ou laissées en suspens…


  • Prochainement, tu vas publier « Dans la cuisine du diable » aux Éditions L'Oiseau Noir, peux-tu nous en parler ?

En écrivant ce roman, je voulais absolument renouer avec les lecteurs de « La compassion du diable », mais je désirais également retrouver le plaisir de cette plume particulière; noire, acide, brûlante, sulfureuse. J’avais de nouveau envie de jouer avec les sens olfactifs et auditifs des lecteurs. Ce récit s’inspire de façon anecdotique de trois tueurs en série américains : Jeffrey Dahmer, John Wayne Gacy, et Charles Albright, mais il s’inspire avant tout de Dmitry Baksheev, 35 ans, et de son épouse Natalia, 42 ans. 

Le 11 septembre 2017, les policiers ont trouvé un téléphone portable dans une rue de Krasnodar, en Russie. Afin d’identifier son propriétaire, les agents ont fouillé le smartphone et ont découvert à l’intérieur un selfie particulièrement atroce : celui du propriétaire du téléphone en train de dévorer une main humaine. Dmitry Baksheev et sa femme, Natalia Bakshaeva, ont été interpellés. Placés en garde à vue, ils sont rapidement passés aux aveux et ont reconnu spontanément avoir tué et mangé au moins trente personnes. Une perquisition a été effectuée à leur domicile, où plusieurs morceaux humains ont été découverts dans un congélateur. Des bocaux de « viande humaine » ont également été saisis. Dmitry Baksheev a expliqué s’adonner au cannibalisme depuis dix-huit ans. Une photo datée du 28 décembre 1999, retrouvée à son domicile, laissait entrevoir une tête humaine posée sur une assiette ornée d’oranges. 

Les enquêteurs cherchent désormais à identifier d’autres victimes que l’effroyable couple aurait pu contacter sur des sites de rencontres. Selon des sources judiciaires citées par plusieurs médias russes, le terrifiant duo élaborait des recettes et des tutoriels culinaires en vidéo… et c’est sur ce dernier point que m’est venu l’idée des fameuses recettes de cuisine.

« Dans la cuisine du diable » est une sorte de spin-off qui met en scène l’un des personnages de « La compassion du diable », vingt ans plus tard, mais également un duo d’enquêteurs très particulier…


  • Pour terminer cette entrevue, je te laisse le mot de la fin…


Je donne rendez-vous à mes lectrices et lecteurs le 28 août, en librairie. En espérant que ce nouvel opus, aussi noir que glacial, vous fera passer de nombreuses nuits blanches…




Pour découvrir plus amplement l'univers de ce grand auteur de thrillers, je vous invite à vous procurer ses livres dans de nombreuses librairies, en commande, et également sur de nombreuses plateformes.




La compassion du diable, Fabio M.MITCHELLI, Ma  Folie Livresque

Réédité aux Éditions L'OISEAU NOIR, disponible en librairie depuis le 23 juin 2023.


Et si parmi ceux que vous croisez tous les jours, se cachait un tueur sanguinaire ?


Des corps atrocement mutilés s’accumulent dans l’Ohio et un duo d’inspecteurs de la crim’, Victoria Fletcher et Freddy Lawrence, se lance sur la piste du “cannibale de Cleveland”. Cette traque sans relâche les confrontera avec le pire, une âme criminelle qui va faire écho à leurs propres démons et réveiller les fantômes qui hantent leur passé.

Et en parallèle, il y a Blake. Blake qui, même avant sa naissance, a nourri son âme avec le Mal et dont les pulsions destructrices laissent d’innombrables victimes dans son sillage. Cet homme pourrait-il être le diable en personne ?

Et vous qui allez découvrir toute sa vie dans les moindres détails, pourriez-vous avoir de la compassion pour lui ?


Ce thriller a reçu le prix Dora-Suarez et a été finaliste du Prix polar Saint-Maur en Poche.





SON NOUVEAU THRILLER, « DANS LA CUISINE DU DIABLE », à paraître le 28/08/2024 aux Éditions L'Oiseau Noir

La cuisine du diable, Fabio M. Mitchelli, Ma Folie Livresque

Et si le mal était inscrit dans notre ADN ?


Un père tueur en série cannibale et une mère derrière les barreaux, voilà à quoi ressemble le patrimoine génétique de Myriana. 


Alors que la ville de Paris devient le terrain de jeu d’un tueur qui sème des cadavres de jeunes filles, Myriana Berisha Lawrence essaie tant bien que mal de donner tort à tous ceux qui voient en elle une bombe à retardement, un monstre en devenir.


Fraîchement formée en criminologie, la jeune lieutenante Nadia Naccache est débarquée à la brigade criminelle du Bastion. Avec son supérieur, le capitaine Adam Cassandre, ils vont se lancer aux trousses de ce terrifiant serial killer et croiser sur leur route Lina, la mère de Myriana, une femme qui a côtoyé de près le Mal en personne. Sera-t-elle une porte d’entrée dans la psyché du tueur ou mènera-t-elle les enquêteurs tout droit dans un piège ?


Et vous, qui allez entrer dans la tête de ces individus marqués par le sceau du diable, croyez-vous que l’on puisse hériter du goût de la chair et du sang ?







 

En bref :


J’ai rencontré Fabio lors des Quais du Polar en 2016 à Lyon. J’ai lu son premier thriller, La Compassion du diable, paru en 2014 aux éditions Fleur Sauvage, surnommé « le livre bleu ». Depuis, je suis son parcours littéraire avec toujours autant de plaisir et j’apprécie chaque rencontre lors des différents salons. 


Je ne peux que vous recommander ses ouvrages indispensables dans une PAL qui se respecte !!


L'automne sera noir, Ma Folie Livresque


Fabio M Mitchelli, sera présent les 7 et 8 septembre 2024, en tant qu'Invité d'honneur au salon L'Automne sera noir au Deschaux (39)


L'occasion de découvrir son nouveau livre « Dans la cuisine du diable », disponible en librairie le 28 août aux Éditions L'Oiseau Noir. 


Vous pourrez retrouver tous ses précédents romans, tout aussi excellents.






Vous pouvez suivre Fabio M MITCHELLI sur :



Je vous partage mes chroniques pour :





➡️ Actualités :

Pour ceux et celles qui souhaitent rencontrer Fabio M Mitchelli, voici les dates ou il sera présent :


- Le 31 août 2024 : Dédicace lancement au U Culture de Salins-les-Thermes (73 Savoie)

- Les 7 et 8 septembre 2024 : Salon du polar L'automne sera noir au Deschaux (39 Jura)

- Le 28 septembre 2024 : Dédicace lancement U Culture de Bourg-Saint-Maurice (73 Savoie)

Dans la cuisine du diable, Fabio M. Mitchelli, Ma Folie Livresque

- Le 5 octobre 2024 : Salon du polar à Pont Sainte-Maxence (60 Oise)

- Le 6 octobre 2024 : Salon du polar Cha'Polar à Chaponay (69 Rhône)

- Les 23 et 24 novembre 2024 : Salon du livre de Wallonie, à Mons (Belgique)

- Le 9 février 2025 : Salon du polar Les mines Noires à Noeud-les-Mines (62 Pas-de-Calais)

















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🎙️ FABIO M MITCHELLI : L’INTERVIEW ! est menée par Marie-Laure, blogueuse et chroniqueuse de Ma Folie Livresque

N'hésitez pas à laisser un commentaire ou me contacter


 

➡️ Prochaine interview :


Je vous proposerai de faire plus ample connaissance avec Christian Guillerme, ancien musicien, et auteur de plusieurs romans à succès, dont son dernier ouvrage « Étage 46 » paru en février 2024 aux Éditions L'OISEAU NOIR.

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1 hozzászólás

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Vendég
aug. 14.
5 csillagot kapott az 5-ből.

Bravo !

Kedvelés
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